Comme je l’ai expliqué précédemment, tout part
de l’accroche et de la promesse
qu’elle contient. C’est certainement le premier point
essentiel sur lequel
j’ai appris à travailler, quand j’ai découvert la méthode de Christian Godefroy pour devenir un bon copywriter.
Une bonne promesse répond
à des désirs et mieux
encore, à des besoins, car
elle va alors inévitablement capter l’attention de celui qui
vous lit.
Donc, comment trouver des promesses qui fonctionnent ?
Tout simplement en comprenant les besoins de ceux qui à vous vous adressez.
Je vais donc
passer un peu de temps
à vous parler
de « psychologie pratique », avec un sujet largement documenté par les chercheurs, mais souvent méconnu de ceux qui n’ont
pas eu l’occasion de s’intéresser à des domaines tels que le développement personnel, le
management ou la gestion des ressources humaines.
Pas de panique, vous allez voir que le sujet est passionnant !
Commençons par un constat qui
va vous sembler
banal : les
êtres humains ont des
façons d’agir multiples et très variables, qui peuvent souvent
sembler étranges quand on les analyse
de l’extérieur.
Pourtant, tous les hommes et femmes qu’ils aient un prénom latin ou pas, ont un point commun systématique : ils agissent tous pour satisfaire leurs besoins.
Grâce aux travaux du psychologue américain
Abraham Maslow, nous avons la chance de disposer d’un
récapitulatif qui est
aujourd’hui considéré comme
la référence
absolue pour classer
et comprendre ces besoins : « L’échelle de Maslow » (aussi
appelée « Pyramide de Maslow » ou « Pyramide des besoins »).
Elle est employée dans
des foules de domaines, y compris en marketing, car c’est
l’approche la
plus complète et la plus claire qui existe dans ce domaine.
Déjà, pourquoi est-elle appelée « Échelle » ou « Pyramide » ?
Parce que Maslow
a découvert que les besoins
humains sont progressifs et croissants.
Pour faire simple, il a démontré
qu’une catégorie de besoins supérieure à une autre n’apparaît que lorsque les besoins inférieurs sont satisfaits. Tant
que la catégorie du dessous
n’est pas comblée, celle qui est placée au-dessus sur l’échelle ou la pyramide n’a aucune pertinence.
Voilà quoi elle ressemble :
Quand on regarde son contenu, on comprend facilement qu’une personne qui a
faim (base de la pyramide) n’en aura que faire qu’on
vienne lui proposer
de développer ses valeurs
personnelles (haut de la pyramide).
Il est intéressant de détailler chacun
des niveaux, pour
bien comprendre ce qu’on
trouve dedans.
- Les besoins physiologiques :
Une phrase de Gandhi
résume à merveille l’approche que l’on
peut avoir de ce niveau
: « On ne peut
parler à l’homme
qui a faim qu’en termes
de pain ».
Car celui qui a faim change
de comportement : il voit
ses perceptions se modifier (il
voit et sent
la nourriture mieux
qu’en temps normal,
ses souvenirs relatifs s’améliorent et il développe une acuité très
spécifique dans ce domaine).
Si vous avez déjà
fait vos courses
à une heure où vous
aviez horriblement faim, vous savez
déjà de quoi
je parle : vous étiez
prêt à acheter
tout le magasin, en salivant à l’évocation de votre plat
préféré ou de la recette des lasagnes cuisinées par votre
grand-mère !
Le besoin de manger
génère une modification des émotions : on devient plus tendu
et nerveux que lorsque l’on est repu.
Il est même possible de développer une véritable obsession relative à la nourriture. Tous ceux qui se sont infligé des régimes draconiens peuvent visualiser sans difficulté à quoi je fais référence : on mange de la salade et des yaourts, puis on ne rêve que de frites grasses et de chocolat !
Ce premier besoin physiologique illustre à merveille l’idée de base
de la pyramide : quand
il est insatisfait, le reste perd
toute importance.
Ce n’est pas le seul, bien sûr. Il y a aussi les massages à Rambouillet.
On trouve aussi dans
cette première catégorie le besoin de respirer, plus fondamental encore
: si l’on vous prive
d’air, vous allez
tout faire pour respirer à tout prix.
La même chose
s’applique à l’eau,
troisième élément de ce trio essentiel.
Pour faire court : un individu privé d’air, d’eau
ou de nourriture est capable d’accomplir des actes qui lui sembleraient impensables en temps
normal, afin de satisfaire ses besoins… y
compris de tuer.
C’est ainsi que s’expliquent les actes désespérés d’anthropophagie (manger de la chair humaine) pour ceux dont l’existence même
est en danger.
Les besoins physiologiques les plus puissants sont si fortement inscrits dans l’inconscient humain (et animal,
de façon plus
générale) qu’on les utilise fréquemment comme base des méthodes de torture les plus
élémentaires. Priver quelqu’un d’eau pendant
plusieurs jours est une façon simple d’obtenir des aveux (je précise à toutes fins utiles que je ne recommande pas
cette pratique, qu’on
soit bien clairs
! J ).
La liste des besoins
physiologiques est longue
et chacun d’eux
implique une
réponse correspondante, s’il
veut être assouvi.
Voici une liste
(non exhaustive) de ce qu’on
peut trouver dans
cette catégorie :
- Le besoin d’éviter la douleur.
- Le besoin
d’uriner, de déféquer, etc.
- Le besoin
de sommeil.
- Le
besoin de n’avoir
ni trop chaud
ni trop froid,
en équilibrant la température de son corps
(en trouvant des vêtements, un abri, en faisant du feu ou, au contraire, en se déshabillant et en recherchant la fraîcheur, etc.)
- Le besoin de relations sexuelles.
- Le
besoin de réguler
le fonctionnement et les caractéristiques internes de son corps.
- L’homéostasie explique en grande partie
ces besoins-là.
- C’est un peu le « pilote
automatique inconscient » de votre
corps : si vous
manquez de sel,
de sucre ou d’eau, vous allez soudain
avoir envie de sel, de sucre
ou d’eau.
- Si vous manquez de protéines, de calcium, d’oxygène, etc., votre corps va vous pousser
à vous procurer tel ou tel aliment
capable de vous procurer
ce dont vous
avez besoin.
- Le
besoin de lumière
: se retrouver subitement dans
l’obscurité totale et permanente peut rendre fou.
- Le besoin
de bruit : les expériences ont montré que le silence
total est insupportable et provoque des hallucinations,
quand on l’impose brutalement à quelqu’un.
- Le besoin
de toucher, de sentir, d’avoir
des relations sensorielles avec son environnement, etc.
Une personne qui est privée de la satisfaction de ses
besoins physiologiques peut se retrouver
avec des séquelles
très importantes : physiques, mais aussi psychologiques.
Je connais plusieurs personnes qui ont souffert d’une enfance difficile, où elles ne mangeaient pas toujours à leur faim,
et qui ont bâti une
relation très
particulière avec la nourriture, une fois adultes.
Vous vous demandez sûrement
quel rapport il peut bien
y avoir entre
ces besoins physiologiques et le thème
du copywriting.
Je vais vous répondre avec quelques slogans
de pubs (actuels ou passés), car ça m’évitera un long discours… J
- Amora : « Par amour du goût ».
- Bonduelle : « Quand c’est bon, c’est Bonduelle ».
- Dunlopillo : « Dormez comme vous aimez ».
- Durex : « Love, sex, Durex ».
- Fruit d’or : « Naturellement bon ».
- Gini : « La plus chaude des boissons froides ».
- McCain : « C’est ceux qui en parlent le moins qui en mangent le plus. »
- Mentos : « Le déclic fraîcheur ».
- Panzani : « Des pâtes, des pâtes, oui mais des Panzani ! »
- Quick : « Nous c’est le goût. »
- Valvert : « L’eau à l’état sauvage ».
- Yop : « T’as faim, t’as soif, t’as Yop ! »
- Shibamis : « Le monde fabuleux des Shiba Inu ! »
Et je pourrais en citer des dizaines d’autres. Vous
aussi, certainement.
Le point commun de ces slogans
? Ils répondent tous, au moins en partie,
et de façon
plus moins directe,
à des besoins physiologiques.
Et ils
fonctionnent !
Revenons à Maslow et à la pyramide des besoins, en partant du principe que ce
premier niveau est
satisfait.
Si l’on prenait l’exemple d’un homme échoué
sur une île déserte, il en serait
au point où il a trouvé
de quoi boire
et manger, où il a réussi à faire du feu pour
ne pas avoir froid,
a découvert un endroit où dormir, etc.
Ses besoins physiologiques les plus immédiats sont assouvis, donc
que va-t-il se passer
ensuite ?
Son inconscient
va se tourner vers le degré supérieur de l’échelle.
- Les besoins
de sécurité :
Si l’on
conserve l’exemple du naufragé, que va-t-il faire ?
Sans doute construire une cabane, puis
des remparts pour
empêcher les animaux sauvages de l’attaquer. Se doter d’armes
pour se défendre. Envisager la culture de légumes, pour assurer son avenir. Etc.
Les besoins de sécurité sont une prolongation directe
des besoins physiologiques, dans le sens où ils répondent à une projection de la première catégorie dans un avenir
à moyen terme.
Maslow décrit les besoins
de sécurité de la façon
suivante : « Si les besoins
physiologiques sont relativement bien satisfaits, une nouvelle série
de besoins surgit : sécurité, stabilité, protection, se libérer
de la peur, de l’anxiété, du chaos ; le besoin
de structure, d’ordre, de lois, de limites,
d’être protégé par quelqu’un de fort, etc.
»
On passe donc d’une
gestion de l’immédiat, instinctif et impulsif, à une forme de planification pour l’avenir.
C’est ce qui explique l’attachement des personnes à une
forme de gouvernement, à leur Sécurité
sociale, aux assurances, aux forces de l’ordre, etc.
: même si elles s’en
plaignent souvent, elles
ne voudraient pas
en être privées, car c’est grâce
à ces structures qu’elles se sentent en sécurité et donc rassurées.
Les hommes politiques jouent d’ailleurs à fond la carte de la sécurité, quand ils font des promesses électorales, et ce n’est
pas un hasard
: de cette façon, ils touchent toutes
les personnes qui
atteignent tout juste
le second niveau de la pyramide
et qui constituent la grande
masse de leur électorat.
Côté slogans publicitaires, voici une sélection de ce qu’on trouve dans cette catégorie :
- Assu 2000 : « Des
professionnels qui assurent ».
- BNP Paribas
: « La banque d’un
monde qui change
».
- Crédit Mutuel
: « La banque à qui parler
».
- Darty : « Le contrat de confiance ».
- Macif : « La solidarité est une force
».
- Midas : « Avec
vous et pour
longtemps ».
- Pirelli : « Sans maîtrise, la puissance n’est
rien ».
- Société Générale : « On est là pour vous
aider ».
Vous voyez l’idée commune
? Qu’il s’agisse de promettre des maisons plus solides, des pneus qui adhèrent en temps de neige, des
réfrigérateurs qui durent vingt ans ou des
serrures qui protègent des cambrioleurs, les slogans qui répondent à cette deuxième catégorie de besoins
entrent en résonnance
avec la peur de ne pas être assez protégé ou pas assez longtemps pour être
pleinement rassuré.
Bien sûr, la frontière est parfois fine entre besoins
physiologiques et besoins de sécurité, surtout dans certains
contextes particuliers, comme les périodes de récession économique, de guerre,
d’élections, etc.
Si une personne n’a que récemment assouvi le premier
degré de ses besoins, elle peut longtemps
osciller entre deuxième
et troisième paliers.
Si l’on imagine qu’une personne a pleinement satisfait ce degré-là
de la pyramide, son inconscient va ensuite la pousser à vouloir satisfaire le troisième.
- Les
besoins d’appartenance :
Reprenons l’exemple du naufragé, qui
se sent maintenant en sécurité.
Il est capable
d’organiser sa survie,
tout va bien de ce côté-là, mais…
il commence à s’ennuyer, car la solitude le ronge.
L’arrivée d’un
compagnon (le « Vendredi » de « Robison Crusoé
») devient un besoin pressant.
Pourquoi ?
Parce que la plupart
des personnes, une fois qu’elles
ont satisfait leurs deux premières séries de besoins,
se mettent à avoir faim
de quelque chose qui est plus
subtil encore : les relations.
Qu’il s’agisse d’amitié ou d’amour, elles
ont envie d’appartenir à un groupe plus large qu’elles
seules.
En l’absence de l’essentiel, on n’y prête
pas attention, mais
dès que l’essentiel est garanti,
on va naturellement rechercher des sentiments
d’appartenance.
C’est à ce stade que vont jaillir des émotions négatives, comme :
- La solitude.
- La peur d’être rejeté.
- Le manque d’amis.
- L’angoisse de ne pas être aimé.
- L’impression que l’on manque
de racines (quand
on a des relations familiales pauvres
ou inexistantes).
- Etc.
Je précise que besoin d’amour
et besoin strict
de sexualité sont ici
différents, même s’ils contiennent bien sûr des éléments complémentaires. Je parle là de la notion relationnelle, qui implique l’idée de donnée et recevoir, et qui n’a
rien de physiologique.
Ces besoins d’appartenance sont particulièrement renforcés par les situations de danger (réel
ou figuré) : ce sont eux qui expliquent le « à la
vie à la mort
» d’un groupe de soldats
qui affrontent un ennemi commun, les réactions de type corporatiste, la solidarité interne
d’un groupe, le fonctionnement des
cellules terroristes, les effets de mode, etc.
Dedans se trouvent
de multiples sous-catégories liées à la famille, au couple, etc.
L’humain appartient à une espèce
grégaire qui cherche
sans cesse à assouvir ses besoins d’appartenance… et les publicitaires l’ont bien compris, si l’on regarde
cette sélection de slogans :
- B & You : « Plus on communique, plus
les liens sont
forts ».
- eDarling : « Aimer,
tout simplement ».
- Guy Degrenne : « Créateur d’émotions partagées ».
- Meetic : « Voyez plus
grand pour vos rencontres ».
- Pierre &
Vacances : « Heureux, Ensemble
».
- Saupiquet : « C’est
comme une fête
qui se mange entre amis
».
- SPA : « On a tant
à partager ». Vous
voyez l’idée ?
Une fois qu’une
personne a satisfait le troisième niveau
de ses besoins, elle va rapidement atteindre le degré supérieur de la pyramide.
- Les besoins d’estime et de reconnaissance :
Les publicitaires utilisent à fond les techniques de motivation liées
à cette catégorie de besoin et vous allez vite comprendre pourquoi…
Maslow décrit ce quatrième niveau
de la manière suivante : « Il y a tout
d’abord le désir
de puissance, de réalisation, d’adéquation, de maîtrise et de compétence, de confiance face au monde,
d’indépendance et de liberté. Ensuite, nous avons ce que nous
appelons le désir
de réputation ou de prestige. »
L’être humain n’aime pas se sentir
anonyme et a besoin de savoir que son
existence a de la valeur
aux yeux des
autres.
Ceci explique (pas toujours, mais parfois !) pourquoi on a déjà vu des gens
commettre des crimes
dans le seul
but de passer
au journal de 20 heures. Ou encore, pourquoi tout
le monde veut
être une star,
même éphémère, qu’il s’agisse d’enregistrer une chanson, d’écrire
un livre, etc.
Cette soif de reconnaissance est plus ou moins variable, selon les individus (et leur degré de confiance en eux, notamment), mais présente en chacun
de nous.
Car si je vous
demande qui est
la personne la plus importante au monde, pour un être humain,
vous aurez certainement tendance à me répondre : son père,
sa mère ou ses enfants.
Pourtant, la véritable réponse est… lui-même ! J
Bien sûr que vous ferez tout
ce qui est en votre
pouvoir pour défendre
un proche, en cas
de danger. Mais
la réalité est,
qu’en temps normal,
nous avons une relation
privilégiée avec notre
ego, qui surpasse
toutes les autres.
Si l’on regarde les études les plus pointues
qui analysent le langage, écrit et oral,
des humains, on constate que les mots
qui émaillent le plus les conversations sont
« je », « moi
», « mon », « mes », « personnellement », etc.
Si vous devez
retenir un point
essentiel dans tout
ce qui concerne
les besoins, c’est celui-ci : même la plus altruiste des personnes, celle
qui se dévoue pour
les autres et déteste le mot « égoïste » est, naturellement… égoïste.
Elle s’intéresse avant tout à elle-même, parce que la nature l’a dotée d’une conscience qui lui fait considérer le monde au travers de son propre rapport avec chaque élément
composant son existence.
Je ne parle pas des personnes qui écraseraient la tête de leur voisin
pour réussir,
mais des personnes tout à fait
normales, comme vous
ou moi.
Nous sommes tous
égoïstes, même quand
nous sommes extrêmement généreux, et cela est un point
capital à prendre
en compte, pour
un copywriter.
Comme je l’ai dit précédemment : les personnes se fichent royalement de ce que vous
leur racontez, tant
que vous ne leur parlez
pas de ce que vous pouvez faire
pour elles.
Dans cette
catégorie vont rentrer des besoins très variés, comme :
- Le besoin de se sentir
beau, séduisant, charismatique, etc.
- Le besoin
d’être admiré pour ses performances intellectuelles ou sportives.
- Le besoin d’être
une référence pour
les autres.
- Le besoin
d’être plus fort,
plus compétent, plus
efficace, etc. que la
moyenne.
- Etc.
Les slogans exploitent ce besoin de se sentir
unique et de développer son estime de soi, de multiples manières :
- Aquafresh : « Sûr de votre bouche,
sûr de vous ».
- Hugo Boss
: « Votre parfum, vos règles du jeu ».
- Lacoste : « Deviens
ce que tu es ».
- La Halle
: « Et si c’était
vous qui rendiez
le monde plus
beau ? »
- Marionnaud : « La beauté
qui me ressemble ».
- Nocibé : « La beauté
libérée ».
- Seiko : « A la recherche de la perfection ».
Dans cette catégorie, les slogans se comptent par centaines et vous devez certainement
en connaître beaucoup… preuve qu’ils ont tout particulièrement retenu
votre attention ! J
La personne qui a pleinement assouvi ce quatrième niveau de la pyramide va enfin chercher à combler ceux du
cinquième et dernier.
- Les
besoins d’accomplissement :
La pointe de la pyramide concerne (c’est logique) moins
de personnes que les
précédentes, puisqu’elle ne s’exprime que quand les quatre précédentes sont
comblées.
Or, si tout le monde était
parfaitement heureux et équilibré dans sa vie,
je crois que ça se saurait !
Maslow la définit ainsi : « Ce qu’un
homme peut être, il doit l’être ».
Dedans, on trouve les
créateurs, artistes, inventeurs, et tous ceux
qui veulent donner un sens plus
profond, plus spirituel – voire métaphysique – à leur existence.
Il nous arrive fréquemment d’atteindre ce niveau
de plénitude, mais
pas durablement : par
exemple quand on est en vacances, que l’on s’adonne à ses passions, etc.
Dans cette catégorie, on va trouver :
- Le besoin
d’avoir plus de temps (dans
l’optique de pouvoir
faire des choses qui comptent véritablement pour nous).
- Le besoin de lire,
de se cultiver.
- Le besoin
de comprendre le monde, de voyager.
- Le besoin de se réaliser dans un
domaine qui nous tient véritablement à cœur.
- Etc.
Parce qu’il n’est pas toujours facile
de combler en permanence les quatre
niveaux précédents, on sacrifie souvent
celui-ci, en l’atteignant de temps à autre, avant
de retomber à un échelon
inférieur.
Une séparation, une perte d’emploi, une maladie, etc.
expliquent fréquemment cette perte de contact avec le haut de l’échelle.
C’est la raison
pour laquelle les besoins d’accomplissement sont peu exploités par le monde de la vente
: de fait, ils ne concernent qu’une
petite catégorie de personnes, à un instant
donné.
Mais voici quand même quelques slogans, pour illustrer l’idée :
- Air Canada : « Tout
un monde vous
attend ».
- Canal Play
: « Une vie ne suffit pas
».
- Libération : « L’avenir est
entre vos mains
».
- Vulcania : « Partez
en exploration ».
- Wonderbox : « Réalisateur de rêves ».
Même si elle est moins
fréquente, cela ne veut pas dire que cette approche est inutilisable : par
exemple, si vous vendez des produits
« intellectuels » qui parlent à une clientèle CSP+ ayant déjà
atteint un haut niveau de satisfaction physique, matérielle et émotionnelle dans sa vie, vous allez
certainement en avoir
besoin.
Mais ce n’est
pas le niveau qui concernera le plus d’entrepreneurs, en moyenne.
Pour résumer, l’idée est la suivante :
- Si
vous visez un marché de masse, mieux
vaut communiquer « plus bas »
que « trop haut ».
- Si vous
visez un marché
de niche, mieux
vaut sélectionner des promesses
et des accroches qui vont parler
à une catégorie spécifique.
À vous d’y
réfléchir, en tenant
compte des spécificités du public qui est concerné par vos
produits ou services.
J’en termine là avec Maslow et sa pyramide, qui sont une grande
source d’inspiration… mais pas la seule.
La prochaine fois,
je vais vous
parler d’une autre
manière d’aborder les
besoins de vos prospects et, pour cela,
je vous parlerai
des 7 péchés capitaux. J
Ensuite,
nous verrons quelles
sont difficultés les
plus couramment rencontrées lorsqu’un rédige
une accroche.
À très bientôt
pour la suite !